Hypnose médicale Octobre 2013




Distraire l'enfant de sa douleur grâce à l'hypnose médicale

SANTE - La technique de l’hypnose médicale est utilisée à Bordeaux pour les soins douloureux dispensés aux enfants...

«J’ai été complètement stupéfaite par la séance?», raconte Peggy Gonçalves. Elle est la maman de la petite Salomé, 6 ans, qui a testé une séance d’hypnose médicale à l’hôpital de Bordeaux, pendant qu’on lui administrait sa chimiothérapie. «?Cela a vraiment fonctionné, on ne peut pas tricher avec la douleur?», ajoute Peggy Gonçalves. A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la douleur, le centre?hospitalier de Bordeaux a dressé, ce lundi, un premier bilan de l’usage de cette technique «?reconnue et validée scientifiquement?», souligne le professeur François Sztark, président du comité de lutte contre la douleur (CLUD) et chef du pôle anesthésie – réanimation au CHU de Bordeaux.

L'hypnose médicale diffère de l'hypnose traditionnelle
Il précise que cette technique n’a rien à voir avec l’hypnose traditionnelle qui est très dirigiste et peut opérer de fortes suggestions?: «?Il s’agit d’une technique plus douce. Ce n’est ni de la veille ni du sommeil mais une attention focalisée?». Elle est utilisée pour calmer les enfants qui subissent des soins douloureux (pose de sondes, de cathéters, chimiothérapies?etc.) «?A chaque fois que l’infirmière intervient, il se passe quelque chose dans l’histoire qu’on raconte à Salomé, afin de bien attirer son attention?», raconte sa maman. Depuis janvier?2012, 32 professionnels paramédicaux du pôle pédiatrique ont été formés en partie grâce à la fondation Apicil.

Des soins apaisés
Les professionnels y trouvent de nombreux bénéfices. «?On a un protocole médicamenteux aux Urgences mais, il ne peut être mis en route qu’à l’arrivée des parents. En attendant, on peut pratiquer l’hypnose médicale?», pointe Florence Domenet, puéricultrice. Cette technique peut faciliter la prise en charge de maladies de longue durée. «?C’est important que l’enfant ne mémorise pas la douleur. Il sera dans de meilleures dispositions pour le prochain soin?», explique Annick Thireau, cadre de santé à l’hôpital de jour. «?Salomé sera contente de renouveler l’expérience?», confirme Peggy Gonçalves.
Source : 20 minutes


Une p’tite dose d’hypnose!

Hier le centre hospitalier a participé à la «Journée mondiale de la Douleur». Une dizaine d’ateliers étaient proposés aux visiteurs par le personnel soignant de l’établissement. Vous ne rêvez pas, l’hypnose tenait une bonne place...
Le Centre Hospitalier de Tulle s’est associé à cette Journée en organisant des ateliers sur le thème de «La douleur, autrement».


Des soins autrement
Réflexologie plantaire, le yin et le yang grâce à la médecine chinoise au secours de nos douleurs, l’acupuncture, des massages, la psychologie, l’hypnose, la relaxation... le champ de ces techniques de soins démontre que les centres d’intérêt et les pratiques de la médecine pour soigner la douleur, prendre en charge le patient se sont diversifiés, ont évolué au contact d’autres cultures.
Laurianne Vaurie, psychologue animait l’atelier «La douleur relaxée».
«Il y a des pensées différentielles associées à la douleur. L’objectif est de travailler sur ces pensées afin que la personne retrouve une vie sociale, un bien-être. On apprend à la personne à se détendre par le moyen de deux techniques. La méthode Schultz qui joue sur les sensations corporelles par l’imaginaire mentale et la méthode Jacobson plus dynamique qui consiste à contracter des groupes de muscles avant de les détendre» explique la psychologue.
De la relaxation psychothérapique, il n’y a qu’un pas pour arriver à l’hypnose.

L’hypnose en pointe
Jules Lagrafeuille est médecin généraliste et hypno-thérapeute. Il a passé sa spécialisation au CHU de Limoges. «L’Académie de Médecine a publié un catalogue de toutes les thérapies alternatives. Cette formation a été validée à Limoges. C’est en assistant à une conférence sur le thème Hypnose et   Douleur, en voyant les niveaux de preuve avancés comme les IRM fonctionnelles que je me suis intéressé à ce sujet» souligne le praticien.
Depuis quelques années, l’hypnose fraye son petit chemin dans le milieu médical plutôt conservateur.
On opère désormais des gens sous hypnose mais cette technique est avant tout un outil pratique, sans danger et autre effet secondaire.
«C’est un état dans lequel nous sommes tous les jours de façon naturelle. Quand on roule en voiture on est très concentré sur la route et on peut penser à tout autre chose. Une partie de l’esprit conscient est activée et l’autre très déconnectée. L’hypnose consiste à installer le patient dans un état de transe hypnotique. Le thérapeute amplifie cet état dissocié. Le patient se connecte à des ressources agréables quand son problème se présente. C’est une démarche très citoyenne aussi. Je l’amène à cheminer vers son objectif. C’est jamais pourquoi mais c’est comment pour aujourd’hui et demain. L’hypnose permet au patient d’être indépendant de son thérapeute» précise le médecin.
La séance agit également sur le prescripteur. Jules Lagrafeuille a constaté une baisse notable de ses ordonnances d’anxiolytiques (-50%) et également d’antalgiques.
Cette technique non autoritaire et indirecte de suggestion, la sage-femme Béatrice Goursat l’emploie dans l’exercice de son métier.
Elle animait l’atelier «Naître en harmonie, hypnose autour de l’accouchement».
«On projette avec la maman des processus positifs qui permettent d’améliorer le futur en se servant de leurs ressources. C’est le futur qui explique notre présent et non le passé. On améliore la grossesse que ce soit un inconfort physique, psychologique» précise la sage-femme sur une relation qui ne nécessite pas un «état de conscience modifiée très profond. C’est le but de la maman qui est travaillé en séance».
Une échelle de valeurs permet d’évaluer le processus de manière concrète.
Le service de maternité est l’exemple d’une médecine en évolution dans sa prise en charge globale des patients.
Cours de chant pré-natal, massage de bébé, yoga, homéopathie, piscine... les soins ne s’arrêtent pas à la porte de l’hôpital.
«On a mis l’accent sur les techniques non médicamenteuses. Toutes ces techniques qui pouvaient à l’époque être qualifiées de médecine parallèle se sont développées grâce à la prise en charge de la douleur. Cela a fait un bien énorme pour le renouveau des soins. L’hypnose est maintenant reconnue scientifiquement» constate Françoise Caumeil, anesthésiste, présidente du CLUD (Comité de lutte contre la douleur à l’hôpital).
Serge Hulpusch

Source : L’Echo


Hypnose médicale et auto-hypnose pour dompter la douleur

Introduite au CHU de Bordeaux par les médecins et infirmières anesthésistes en maternité, dans les blocs ou en consultation de douleurs chroniques, l'hypnose est désormais adoptée par les infirmières, puéricultrices, manipulateurs en électroradiologie, aux aides-soignants... et par les patients eux-mêmes. Depuis le déploiement de cette pratique en 2012, l'établissement recense plus de 1 000 actes d'hypnose médicale.
L'hypnose amène de grands changements dans la relation soignant-soigné, le patient devient acteur, il reprend sa position centrale dans le soin. Il découvre qu'il est possible de « bien vivre » le soin, de mieux gérer sa douleur, ou d'appréhender positivement l'acte chirurgical et d'en garder un souvenir non traumatisant voire une impression de bienveillance. L'hypnose apporte des bénéfices tant chez le patient, le thérapeute, que chez les soignants ou l'entourage présents lors des soins, procurant un apaisement de part et d'autre. Le soin est prodigué dans une ambiance plus calme et détendue, laissant un vécu plus positif pour chacun. Le CHU de Bordeaux déploie désormais un apprentissage auprès du patient pour qu'il s'approprie la technique et puisse pratiquer seul l'auto-hypnose.

L'hypnose, nouveau savoir soignant
Reconnue comme un complément thérapeutique l'hypnose médicale soulage les douleurs provoquées par les soins. « Le CHU a eu la volonté de développer l'hypnose médicale en favorisant l'accès à la formation continue, et en soutenant les projets des services. On ne s'impose pas « hypno thérapeute, cela implique une formation solide, reconnue, avec une pratique en conformité avec l'éthique. » insiste le Pr François Sztark, Président du Comité de Lutte Contre la Douleur (CLUD), chef de pôle anesthésie-réanimation du CHU de Bordeaux. Pour acquérir ce savoir-faire, 32 personnes professionnels du pôle pédiatrique ont pu suivre la formation à l'hypnose médicale depuis 2012 : puéricultrice, auxiliaire de puériculture, manipulateur en électroradiologie, psychologue, kinésithérapeute. Son financement de 30 000 euros a été assuré pour moitié par la Fondation Apicil contre la douleur, l'autre moitié étant réglée par le CHU.
L'hypnose, un plus pour l'Unité d'Oncologie et Hématologie Pédiatrique du CHU de Bordeaux qui accueille en moyenne 100 nouveaux cas de cancer par an. « Au cours de leur traitement en oncologie pédiatrique, les enfants sont confrontés à de multiples douleurs liées à la maladie, mais aussi plus fréquemment provoquées par les soins : examen de moelle, ponction lombaire, pose de sondes, pansements.. » reconnaît le Pr Yves Perel, chef du pôle pédiatrie. Or la prise en charge médicamenteuse peut être insuffisante, particulièrement sur la composante anxieuse de la douleur. L'angoisse s'étend à la famille et devient source d'insatisfaction professionnelle pour le soignant...Pour prévenir ces douleurs par des moyens non médicamenteux, un accompagnement est proposé avant, pendant et après le soin : information, préparation, présence d'un proche, distraction, toucher massage... Dans ce cadre, l'hypno-thérapie va agir directement sur la sensation douloureuse, mais aussi sur le vécu émotionnel du soin.


En savoir plus sur l'hypnose
L'hypnose médicale a fait l'objet de bien des controverses et malentendus, mais depuis que ses mécanismes d'action ont été objectivés par l'imagerie cérébrale fonctionnelle, elle a cessé d'être une croyance. Ce n'est ni spectaculaire ni magique, l'hypnose correspond à un état naturel qui se produit dans notre vie quotidienne spontanément ; lorsque notre « esprit s'évade », « je suis là sans être là », absorbé par ma lecture, une image, de la musique...
Ce qui signifie que « faire de l'hypnose », n'est autre que de proposer à la personne, de se mettre dans un état de concentration intérieure pour obtenir un « lâcher-prise » physique et mental, afin d'exploiter plus volontairement ses ressources personnelles.
Dans le traitement de la douleur, la place des médicaments reste souvent centrale, mais force est de constater que cette stratégie, peut atteindre parfois ses limites ; développer des outils complémentaires est essentiel.
« Induire un état d'hypnose c'est conduire le patient vers un état d'absorption imaginative qui lui est propre, où les perceptions comme la douleur et l'anxiété vont se retrouver modifiées, atténuées. Mais en aucun cas, l'hypnose ne peut s'imposer au patient, une relation de confiance, une alliance thérapeutique, est nécessaire. » prévient le Pr François Sztark, Président du Comité de Lutte Contre la Douleur (CLUD), chef de pôle anesthésie-réanimation du CHU de Bordeaux.

Source: Réseau CHU


APPLIQUER L'HYPNOSE AU COURS D'UNE ANESTHÉSIE LOCALE

Dr Marc Gérald CHOUKROUN

Plus qu'une « technique », l'hypnose médicale est une position thérapeutique humaniste et éthique. Découverte.

L'hypnose spectaculaire du 19e siècle n'impressionne plus que les spectateurs de music-hall. Freud en son temps l'avait faite évoluer, car la technique de sommeil artificiel n'était pas acceptée par tous les patients. Il décide donc d'allonger le patient et de le laisser par lui-même décider ce qu'il lui vient à l'esprit. L'objectif étant de faire émerger les motivations de sa souffrance. Cette méthode devient alors à la portée de tous les patients et permet au patient de se sentir l'auteur de ses progrès, contrairement à la technique traditionnelle qui consistait à pratiquer une relation autoritaire d'injonction pour suggérer des comportements de guérison.
Cette position éthique va permettre à l'hypnose d'évoluer dans un but médical. C'est ainsi qu'au 20e siècle, deux auteurs deviennent spécialistes du processus hypnotique et l'abordent avec beaucoup moins d'autorité : ce sont Erickson aux USA, et Chertock en France. Nous abordons ce sujet parce que la neurobiologie ces dernières années s'est intéressée elle aussi à l'hypnose et des chercheurs ont montré des propriétés particulières de ce changement de conscience.


Le DU d'hypnose médicale existe dans plusieurs facultés de France comme Paris et Bordeaux. Cette nouvelle connaissance adjointe à la thérapeutique nous paraît incontournable pour plusieurs raisons :
• Tout d'abord, elle est à la portée de tous les professionnels de santé.
• Elle implique un respect profond du patient, qui en fait une technique proposable à tous nos patients. Sa philosophie est telle, qu'elle améliore la confiance du duo praticien-patient.
• Cette technique peut presenter des degrés très différents d'implication : de la transe profonde à la conversation banale.
• Elle permet de prendre conscience à quel point corps et esprit sont liés. Le praticien d'aujourd'hui qui n'en tient pas compte se prive d'humanité et d'efficacité. Il ne faut pas aborder le malade comme une voiture à réparer, car jusqu'à ce jour, nous n'avons pas vu une voiture si heureuse de la relation avec son réparateur, qu'elle favoriserait ses propres pièces mécaniques !

Aspects neuro-physiologiques
Les études en IRM portées sur des patients en hypnose montrent que la zone la plus réactive est celle du cortex cingulaire (situé entre les deux hémisphères). Il y a donc une spécificité dans l'activité cérébrale liée à l'action hypnotique. Comment ça marche ? Nous savons désormais que toute situation de stress (accident, mariage, divorce, mais aussi intervention chirurgicale, voire acte médical) présente un circuit de réponse au stress depuis les travaux de Selye (Canada) et de Luria sur la mémoire émotionnelle. Les dernières expériences montrent que les informations gravitent au cerveau dans le système limbique, puis l'hypothalamus et l'amygdale. Ces zones précises déclenchent les émotions et réactivent la mémoire (lien avec d'autres évènements antérieurs qui vont eux-mêmes potentialiser l'effet de stress). De plus, les afférences hypothalamiques mémorisent l'évènement et le conservent comme mémoire d'un nouveau stress.

Processus de déplacements
L'émotion engendre une réponse génétique et éducative (il ne faut pas avoir peur, il ne faut pas se mettre en colère...) et est vite prise en charge par le cortex frontal, siège de la pensée cognitive ou logico-déductive. Le cortex a pour finalité d'éliminer l'angoisse. Malheureusement, les processus employés sont inadaptés (fuite, agression...) et l'émotion revient déstabiliser le sujet sous forme de répétition, et par des processus de déplacements (métaphores, somatisation, résistances...). Par exemple, l'une de nos jeunes patientes amorçait une évolution d'obésité. L'anamnèse nous révèle qu'elle se lève la nuit pour manger. Un dessin (méthode projective) met en évidence six ou sept portes entre sa chambre et la cuisine. Nous lui demandons à quel souvenir se réfèrent ces portes. Elle réalise en nous parlant que deux ans auparavant, elle a été enfermée par des garçons dans les toilettes de l'école. Prise de panique (stress), elle a imagine (réponse logico-déductive) qu'elle pourrait rester très longtemps enfermée, au point de ne pas pouvoir manger et mourir. Ainsi, à partir d'une réaction de défense consciente, une autre partie de sa structure cérébrale moins consciente à établi une injonction : « ouvrir la porte pour manger ». Après avoir compris le phénomène, une conversation hypnotique a permis à cette enfant de dormir en toute quiétude et surtout de ne plus manger la nuit.


Plusieurs situations de notre clinique se prêtent à une utilisation de l'hypnose médicale. Certains iront jusqu'à soigner sans anesthésie, mais il faut savoir que cette pratique demande une certaine expérience et utilise beaucoup de temps avec le patient. Il nous paraît plus judicieux, dans un article d'initiation, de proposer de profiter du temps de la prise de l'anesthésie locale pour mettre en place une relation hypnotique. Les bénéfices sont les suivants : utiliser moins de drogue, obtenir une relaxation du patient et obtenir un confort opératoire,engager une relation de confiance qui permettra des suites opératoires moins conséquentes, minimiser les effets indésirables : saignement, douleur, contractions musculaires, et enfin solliciter les défenses naturelles anti-infectieuses.

Mise en œuvre
Le praticien commence par poser des questions au patient : ce qu'il ressent, ce qu'il craint. On ne commente pas ses réponses, on écoute en lui montrant que l'on comprend ses sentiments (empathie). Puis le praticien explique rapidement ce qu'il va faire, ce qu'il va ressentir dans son corps. Peu à peu, il adopte une voix calme, chaude et douce. On demande au patient de penser à son corps, le détendre en commençant par son visage, puis ses épaules, son thorax, ses hanches, ses bras, ses jambes. On l'invite à respirer calmement en sentant son souffle entrer et sortir (concentration, pleine conscience).
Le patient va alors passer dans l'état dit de transe : il est relâché et entre dans une phase de «perceptude » ; (Roustang). Ses sensations ne sont plus logiques, mais parfaitement conscientes. « Il ne dort pas » comme dans la représentation fictive de l'hypnose. L'anesthésie est alors efficiente. Le praticien l'entretient en prononçant des paroles espacées de silence et rassurantes (phase de suggestion métaphorique). On peut lui dire par exemple qu'il retrouve un souvenir agréable de vacances, ou reprendre les paroles qu'il a exprimées au début. Par exemple, s'il a dit qu'il avait peur d'avoir mal, on lui suggère de penser que ses dents sont dans un coussin d'ouate comme dans son lit lorsqu'il s'endort sous sa couette. Tout en continuant son acte chirurgical on le berce avec des paroles rassurantes.
Suggestion post hypnotique : on propose au patient, l'opération terminée, de retrouver tout doucement ses sensations corporelles, depuis les jambes jusqu'au visage. « Après l'intervention, vous aurez diverses sensations dans votre corps, il ne faut pas vous en inquiéter, votre corps va réagir tranquillement et sereinement à l'effet de l'anesthésie et de l'opération, ce sera sa façon à lui, il faut l'écouter et lui faire confiance... ».


Une fois l'acte achevé, on lui demande à nouveau de s'exprimer : « Comment cela s'est-il passé, à quoi avez-vous pensé, comment envisagez-vous la suite ?... » ; (debriefing). Là encore, pas de commentaires sur son discours, mais une écoute particulièrment attentive et empathique. Puis, le devoir d'information pourra être abordé sur les suites opératoires, effets secondaires, prescriptions...
Il faudra au praticien probablement plusieurs expériences identiques pour obtenir une attitude naturelle. Par la suite, il réalisera que cette approche ne prend pas de temps opératoire, elle remplace les gestes et paroles habituels.
Au fur et à mesure des expériences cliniques, le praticien mettra en place ce protocole sans y penser, qui deviendra vite évident et indispensable. En outre, cette attitude d'écoute, de perceptude et empathique deviendra son propre comportement et il constatera des changements dans le comportement de ses patients et de ses aides. Ceux-ci deviendront calmes, souriants et confiants.

Source: Dentoscope 


De nouvelles pratiques pour combattre la douleur au CHU de Limoges

La souffrance des patients peut être soulagée par des techniques non médicamenteuses : physiques ou comportementales. Les hôpitaux les intègrent dans la prise en charge...
«N’aie pas peur. Ne t’inquiète pas, tu n’auras pas mal. » Des mots rassurants pour un enfant ? Au contraire, rien de tel pour faire ressentir l’endroit où ça va justement piquer. « Le cerveau n’entend pas la négation », explique le docteur Chantal Wood, pédiatre anesthésiste, qui vient de quitter l’hôpital Robert-Debré à Paris pour rejoindre le centre de lutte contre la douleur du CHU de Limoges, où elle reçoit en consultation depuis le 1er octobre.
Le docteur Wood développe des techniques non médicamenteuses de lutte contre la douleur : un sujet très porteur aujourd’hui. À une semaine d’intervalle, le centre hospitalier Esquirol et le CHU de Limoges consacrent d’ailleurs une journée d’information à ces thérapies antalgiques : l’une d’elles se déroule ce mardi 15 octobre

“Gant magique”
Détourner l’attention du patient en portant sa concentration sur autre chose, lui apprendre l’auto-hypnose afin de le soulager, que ce soit dans des douleurs chroniques, mais aussi dans des douleurs engendrées par les soins : voilà ce que Chantal Wood pratique depuis des années avec les enfants. 


« En étant trop à l’écoute de la zone du corps qui souffre ou va souffrir, on met l’amplificateur au maximum. » Le docteur Wood apprend par exemple à endormir la main avec la technique du “gant magique” : « il s’agit d’imaginer qu’on enfile un gant qui va protéger la main. C’est une relation de confiance avec le thérapeute et généralement, les enfants sont plus réceptifs. Si je pince fortement la main “gantée” et l’autre main non protégée, la personne constate que la douleur est moins longue sur la partie “gantée”. Ensuite, cette main peut s’appuyer sur la tête s’il y a céphalée, sur le ventre, s’il y a douleur abdominale… Le cerveau a ce pouvoir de modifier la perception de la douleur. »
Hélène Pommier

Source : le Populaire


L’hypnose pour un meilleur soulagement de la douleur

          Un comité a été mis en place au sein de l’hôpital pour promouvoir l’hypnose comme technique de soulagement de la douleur

« Satisfaire à l'attente légitime et au droit fondamental de toute personne d'être soulagée » (loi du 4 mars 2002) oblige les professionnels de santé et institutions sanitaires à réévaluer leurs pratiques sur la prise en charge de la douleur et innover dans des thérapies conciliant efficacité, humanisme et économie. L’hypnose thérapeutique, dont l'efficacité n'est plus à prouver, s'inscrit dans cette démarche volontaire. Le comité de lutte contre la douleur (CLUD) du centre hospitalier de Bourg, dont la mission est de promouvoir une culture « soulagement de la douleur » au sein et à l'extérieur de l'établissement, s'est engagé dans le projet ambitieux de former à cette technique tous les professionnels de santé. Cela en réponse à leurs nombreuses sollicitations, qu’ils soient membres du CLUD ou non, depuis 2 ans : 40 d’entre eux bénéficieront d'un programme de formation d'une durée de 6 jours sur 2013.

À travers l'appropriation de l'outil hypnotique, les objectifs suivants sont particulièrement visés : améliorer le soulagement des patients douloureux chroniques, les autonomiser dans la gestion de leur douleur en leur proposant un outil reproductible à domicile, proposer une alternative (ou complément aux autres traitements) aux personnes douloureuses chroniques se sentant dans l'impasse thérapeutique, réduire les délais de consultations de la structure de la douleur chronique, réduire le stress pré-opératoire, améliorer le confort pré et post-opératoire ou encore soulager sans délai les douleurs aigües dans toutes les spécialités (pédiatrie, obstétrique, médecine, gériatrie…).

Source le Progres.fr

 


Rédigé le 01/10/2013 à 00:31 | Lu 1198 fois modifié le 06/07/2016

Présidente de l'Institut de Formation Hypnotim à Marseille PACA, Présidente de France EMDR IMO… En savoir plus sur cet auteur