Pour le moins c’est clair !
En moins de temps qu’il n’en faut pour le lire, j’ai eu la sensation, pour ne pas dire la conviction, que je vaux moins que zéro, à moins que...
Prenons les mathématiques : moins et moins cela fait plus. Sauvé ! J’ai volé deux pommes, et la vieille dame s’est retrouvée avec deux pommes en moins, le lendemain j’ai récidivé. Elle avait encore deux pommes en moins, et moi, j’en avais quatre en plus. Simple non ? Moins deux et moins deux donne quatre.
Pardon ? Moins et moins fait plus seulement si on les multiplie ? La prochaine fois, je volerai deux pains et deux poissons. Je verrai bien combien cela donne si je les multiplie. Vais-je battre le record biblique ? Pour le moins j’en ferais bien plus car le moins m’enthousiasme autant qu’il m’intrigue.
Prenez, parmi les saisons, l’hiver. Il est bien connu pour montrer, dans nos latitudes, des températures sous le zéro. Le hic est que plus c’est sous le zéro etplus il fait froid.
Vous suivez ? Moins trois degrés c’est froid, moins dix-sept ça caille ! Donc plus il y a de moins, plus le froid s’intensifie. Il y a de quoi rester bouche bée. On le serait à moins !
Tiens ! Encore un moins. Un peu méchant ce dernier moins. Il nous dit qu’une situation moindre aurait eu le même effet. Autant dire qu’il ne vaut pas la peine de faire des efforts quand, en faisant moins, vous arrivez au même résultat.
Dans une moindre mesure, nous pouvons penser que la paresse est un plus et pas un moindre mal face à une hyperactivité débordante et exténuante pour trouver des solutions qui ont des chances de se révéler moins qu’efficaces. Pour rendre la lecture moins fastidieuse, je pourrais énumérer les diverses expressions contenant le mot «moins». Cela serait une moins-value pour l’éditeur qui a déjà assez à faire pour mettre les mots dans leur juste ordre, à moins, qu’en un moins de rien, la compréhension se fasse malgré le désordre organisé d’une syntaxe pour le moins discutable.
L’avez-vous remarqué ? La compréhension se ferait en un moins de rien. Vous comprenez maintenant mon enthousiasme pour le moins. Déjà le rien est toute une histoire, de quoi remplir plein de livres de philosophie parlant du rien. On se demande combien de livres il faudrait pour philosopher sur quelque chose si déjà le rien en occupe autant.
Mais ce n’est encore rien. En effet, en moins que rien vous pouvez lancer une nouvelle idée et provoquer un débat suffisant pour inonder les pages d’une encyclopédie. Donc, si j’ai bien compris : rien c’est rien, mais moins que rien c’est quelque chose. Vous enveloppez le tout dans le phénomène de la vitesse et l’affirmation se confirme: rien ne bouge signifie que rien ne bouge et, par conséquence, inutile de chercher une vitesse quelconque. Mais si, en moins que rien, un objet se trouve à un autre endroit que le précédent, alors la vitesse a été extrême. Il fallait l’inventer !
Il et vrai qu’il y a une étrange concurrence et, dirais-je, une drôle de compétition : ne peut-on dire : en moins de deux, pour signifier un événement qui survient sans délai ? Alors ? En moins de deux serait-il plus rapide qu’en moins de rien ? À tout le moins la question est justifiée.
Cette dernière configuration me laisse perplexe et m’intrigue : j’ai déjà cité le rien, ensuite, moins que rien pour souligner que c’est plus que rien. Et maintenant, me voici obligé de prendre tout le moins. Est-ce que quelqu’un est capable de prendre uniquement une partie du moins ? Il prendrait alors moins que moins ce qui vient sérieusement concurrencer le rien qui risque de devenir encore moins que rien.
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Prenons les mathématiques : moins et moins cela fait plus. Sauvé ! J’ai volé deux pommes, et la vieille dame s’est retrouvée avec deux pommes en moins, le lendemain j’ai récidivé. Elle avait encore deux pommes en moins, et moi, j’en avais quatre en plus. Simple non ? Moins deux et moins deux donne quatre.
Pardon ? Moins et moins fait plus seulement si on les multiplie ? La prochaine fois, je volerai deux pains et deux poissons. Je verrai bien combien cela donne si je les multiplie. Vais-je battre le record biblique ? Pour le moins j’en ferais bien plus car le moins m’enthousiasme autant qu’il m’intrigue.
Prenez, parmi les saisons, l’hiver. Il est bien connu pour montrer, dans nos latitudes, des températures sous le zéro. Le hic est que plus c’est sous le zéro etplus il fait froid.
Vous suivez ? Moins trois degrés c’est froid, moins dix-sept ça caille ! Donc plus il y a de moins, plus le froid s’intensifie. Il y a de quoi rester bouche bée. On le serait à moins !
Tiens ! Encore un moins. Un peu méchant ce dernier moins. Il nous dit qu’une situation moindre aurait eu le même effet. Autant dire qu’il ne vaut pas la peine de faire des efforts quand, en faisant moins, vous arrivez au même résultat.
Dans une moindre mesure, nous pouvons penser que la paresse est un plus et pas un moindre mal face à une hyperactivité débordante et exténuante pour trouver des solutions qui ont des chances de se révéler moins qu’efficaces. Pour rendre la lecture moins fastidieuse, je pourrais énumérer les diverses expressions contenant le mot «moins». Cela serait une moins-value pour l’éditeur qui a déjà assez à faire pour mettre les mots dans leur juste ordre, à moins, qu’en un moins de rien, la compréhension se fasse malgré le désordre organisé d’une syntaxe pour le moins discutable.
L’avez-vous remarqué ? La compréhension se ferait en un moins de rien. Vous comprenez maintenant mon enthousiasme pour le moins. Déjà le rien est toute une histoire, de quoi remplir plein de livres de philosophie parlant du rien. On se demande combien de livres il faudrait pour philosopher sur quelque chose si déjà le rien en occupe autant.
Mais ce n’est encore rien. En effet, en moins que rien vous pouvez lancer une nouvelle idée et provoquer un débat suffisant pour inonder les pages d’une encyclopédie. Donc, si j’ai bien compris : rien c’est rien, mais moins que rien c’est quelque chose. Vous enveloppez le tout dans le phénomène de la vitesse et l’affirmation se confirme: rien ne bouge signifie que rien ne bouge et, par conséquence, inutile de chercher une vitesse quelconque. Mais si, en moins que rien, un objet se trouve à un autre endroit que le précédent, alors la vitesse a été extrême. Il fallait l’inventer !
Il et vrai qu’il y a une étrange concurrence et, dirais-je, une drôle de compétition : ne peut-on dire : en moins de deux, pour signifier un événement qui survient sans délai ? Alors ? En moins de deux serait-il plus rapide qu’en moins de rien ? À tout le moins la question est justifiée.
Cette dernière configuration me laisse perplexe et m’intrigue : j’ai déjà cité le rien, ensuite, moins que rien pour souligner que c’est plus que rien. Et maintenant, me voici obligé de prendre tout le moins. Est-ce que quelqu’un est capable de prendre uniquement une partie du moins ? Il prendrait alors moins que moins ce qui vient sérieusement concurrencer le rien qui risque de devenir encore moins que rien.
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Edito du Dr Thierry SERVILLAT, Revue Hypnose et Thérapies Brèves n°33
QUI EST ÉRICKSONIEN ? C’est le printemps, et nous sommes en pleine effloraison éricksonienne ! De nombreux instituts éricksoniens divers et variés continuent de voir le jour, des livres éricksoniens de paraître, des sites de praticiens éricksoniens d’être mis enligne. Les éricksoniens en font des tonnes…Mille tonnes comme m’avait suggéré mon logiciel de dictée vocale à qui je m’étais confié au sujet du Magicien du Désert !
Les herbes folles. Dr Patrick BELLET
CONTRIBUTION À LA NATURE VÉGÉTALE DE L’HYPNOSE. Digressions à la manière d’un road-movie sur la pratique de l’hypnose, entre académisme et sérendipité. C’était une journée banale. Je devais me rendre dans un hôpital pour une conférence. Après un démarrage un peu matinal, la route départementale me mène de Vaison jusqu’à l’autoroute à Bollène. La routine. L’arrivée au péage. Ralentir, s’arrêter, prendre le ticket. La barrière qui se lève. Première, seconde, troisième.
Récits et formes en douleur chronique
Par Fanny MILLER, avec la contribution de Pierre-Henri GARNIER. L’ACTEUR RÉSEAU « HYPNOSE ». Non seulement écouter le patient douloureux chronique, mais observer son langage lorsqu’il raconte sa rencontre avec l’hypnose. Tel a été le sujet d’une recherche menée par une jeune psychologue avec l’aide d’un logiciel d’analyse de mots.
Harcèlement professionnel
Par Guillaume DELANNOY, Grégory LAMBRETTE. APPROCHE PRAGMATIQUE ET INTERACTIONNELLE. Voir autrement une situation bien souvent décrite en terme de blocage. Les auteurs nous proposent ici de considérer le harcèlement au travail comme une interaction dans laquelle la victime devient active et permet qu’un processus vivant modifie la donne.
Préparation mentale par la PNL. Guy MISSOUM
POUR PERFORMER PARFAITEMENT. Fille de l’hypnose, la PNL reste une pratique vivace dans certains domaines comme la préparation sportive. Spécialiste reconnu, l’auteur en présente les principaux outils utilisés. Développée initialement dans les domaines de la thérapie et de l’optimisation de la vie quotidienne, la PNL s’est très vite répandue dans l’univers de l’entreprise.
Musique et hypnose. Catherine ELIAT
LA VOIE DU SON ? Aspirant à devenir « pianesthésiste », Catherine Eliat approfondit ici une méditation sur l’utilisation de la musique hypnose, particulièrement dans la prise en charge de la douleur aigüe chirurgicale. Un texte qu’elle fait progresser piano appassionata. Dès ma première formation à l’hypnose, en 2007, à Emergences avec Claude Virot, et alors que parallèlement je reprenais un contact intensif avec la musique, je me suis interrogée sur les liens entre la pratique de l’hypnose dans le soin, et la pratique instrumentale ou vocale des musiciens.
Milton Erickson. Penser à la main. Dr Thierry Servillat
Juhani Pallasmaa est architecte et finlandais. Il vient de publier un livre dont le titre fait immédiatement écho à tout praticien utilisant dans son travail l’approche d’Ernest Rossi : La main qui pense. Original dans la forme (car abondamment illustré, comme notre revue, d’images en noir et blanc qui éclairent considérablement le propos), il l’est aussi dans son projet : « (…) souligner les mécanismes relativement inconscients de la pensée et de la création qui sont à l’oeuvre chez l’écrivain, l’artiste, l’artisan ou l’architecte ».
Actualités scientifiques. Antoine BIOY
Commençons par les actualités dans le soin. Kamen et coll. (2014) confirment l’intérêt de l’hypnose dans les nausées et vomissement liés à la chimiothérapie chez les patients atteints de cancer (avec l’avantage très formel de ne pas nécessiter de matériel et que le patient peut apprendre l’autohypnose et donc pratiquer seul). Toujours dans le cancer, une étude prospective de Paquier et coll. (CHU de Poitiers) montre l’intérêt d’une séance d’hypnoanalgésie accompagnant la photothérapie dynamique (traitement de lésions cancéreuses ou précancéreuses).
Milton Erickson. La réalisation du Magicien du désert
Contributions de Roxanna ERICKSON-KLEIN, Alexander VESELY, Mary CIMILUCA. Traduction Thierry SERVILLAT.Le film Magicien du désert, réalisé par Alexander Vesely, est un film sur le Dr Milton Erickson. Il parle à la fois de l’histoire de cet homme remarquable, et des profondes impressions que celui-ci était capable de provoquer en un instant. C’est l’histoire de l’impact qu’il a eu sur des personnes et sur le métier psychothérapeutique en pleine évolution. Les personnes ayant cette capacité sont rares et leur propre histoire est singulière.
A propos du réseau « Hypnose et Maternité »
Par Isabelle BARGELE, Armelle TOUYAROT. Pourquoi un article d’information sur le réseau « Hypnose et maternité » dans la rubrique « billet d’humeur » ? Il semble que ce soit courant d’associer « humeurs » et maternité… Humeurs fluctuantes en raison notamment de leur rapport avec les hormones. Revenons au dictionnaire : Humeur : du latin humor, liquide. Disposition affective de base dont les variations entre une tonalité agréable (pôle du plaisir) et une tonalité désagréable (pôle de la douleur) seraient sous-tendues par une régulation neuro-humorale (Larousse).