HISTORIQUE
Leslie LeCron évoque le travail de Milton Erickson et a coécrit avec David Cheek le livre Clinical Hypnotherapy, dont le chapitre « Maladies psychosomatiques » traite du questionnement sur l’idéomotricité (QIM). Il y a plus de trente ans, j’ai eu l’occasion de rencontrer David Cheek dans son cabinet à Santa Barbara (Californie), dans lequel trônait d’ailleurs un imposant buste de... Milton Erickson. Il me forma à cet outil que je m’empressai d’utiliser à mon retour en Belgique et de partager avec mes collègues de notre tout jeune institut de formation, l’Espace du Possible (EDP) à Tournai et Lille. Julien Betbèze, à qui j’en avais parlé un peu plus tard, me proposa début 2023 d’écrire un texte pour illustrer la manière dont j’ai intégré l’approche idéomotrice de Cheek dans mon travail.
LES 7 CLÉS DE LECRON
Préalables. Chacun de nous a ses stratégies thérapeutiques qui résultent de choix personnels et d’écoles. Ceci n’est qu’un outil à placer au coeur de sa stratégie, à un moment choisi, dans une alliance solide et avec toutes les précautions d’usage. Et quand il s’agit de symptômes physiques, un bilan médical complet s’impose s’il n’a pas déjà été très correctement fait. Rappelons- nous qu’Erickson a fait opérer de l’appendicite deux patients qui lui étaient envoyés pour « douleur abdominale résistante à l’hypnothérapie »... Leslie M. LeCron et David B. Cheek (Clinical Hypnotherapy, en 1968) proposent de rechercher l’origine des symptômes des maladies psychosomatiques en questionnant l’inconscient et en lui demandant de répondre par un « signaling » idéomoteur. Je n’ai pas entendu David Cheek parler de démarche analytique. Ces supposées causes trouvées, ces significations inconscientes sont des co-constructions du réel par le patient et le thérapeute. Ces 7 clés questionnent en transe le patient sur 7 dynamiques pouvant avoir un lien avec son tableau clinique. Plutôt que des causes, nous parlons donc de dynamiques en jeu, lesquelles peuvent être multiples et en interaction. J’ai bien sûr au départ pratiqué minutieusement et assez souvent ce que David Cheek m’avait enseigné. J’en ai apprécié l’efficacité. Mais peu à peu, quasi sans m’en rendre compte, j’ai modifié ma façon de faire pour en arriver à... quitter le QIM.
- Je l’ai transformé en un tissu de « propositions » pouvant ressembler à des suggestions ouvertes couvrant toutes les possibilités d’une classe. « Observez, observez, observez... », disait Erickson. J’observais et notais toutes les réponses non verbales et le moment précis où elles survenaient. Parfois les patients évoquent... (je cite et décris la clé). Peut-être votre symptôme a-t-il quelque chose à voir avec cela ? Ou peut-être pas ?...
- J’y glisse alors une métaphore, une histoire clinique, un conte taoïste... Bien sûr, de la même structure (isomorphisme) que l’histoire du patient et surtout amenant une issue, une solution, une ouverture dont l’inconscient du patient pourra tirer profit.
- « L’inconscient » du patient est présenté comme un grand stock de ressources, qui ne demandent qu’à s’activer pour être créatives au service de l’objectif du patient, de sa solution. Il est décrit comme étant plus compétent que le conscient, lequel s’est déjà épuisé en vain en tentatives inefficaces. Plus compétent aussi que le patient ou moi...
- Nous pouvons lui proposer des orientations (peut-être que... ou ceci... ou cela... ou autre chose...). Après quoi, c’est à lui de jouer. Il répondra au mieux quand et comme il le choisira.
Les 7 clés sont :
1. Les conflits intra-psychiques. C’est comme si deux parties en nous entraient en conflit, l’une désirant quelque chose que l’autre lui interdit. Conflit entre « je voudrais » et « je ne peux pas ». Au nom d’une norme, un code moral, religieux, sociétal, familial, systémique, ou autre...
- Exemple : le boucher dont la soeur est violemment battue par son mari. Il était prêt à aller le tuer quand son épaule se bloqua en position douloureuse, rendant son travail et son geste assassin impossibles. Comment aider sa soeur au mieux sans devenir un assassin ? Son inconscient lui proposa une autre façon de faire qui, une fois acceptée et entamée, libéra son épaule.
2. Les « bénéfices secondaires ». L’ambivalence, l’utilité du symptôme (cf. la position de l’anthropologue). Ce que nous appelons « problème » peut avoir une utilité, permettre d’obtenir quelque chose d’agréable ou d’éviter quelque chose de désagréable. Toute réalité, vue sous l’angle taoïste, contient du blanc et du noir, l’un étant indissociable de l’autre, généré l’un par l’autre... Une maladie peut susciter chez nos proches de la compassion, de l’attention, permettre de nous mettre au repos, d’être volontairement seul ou au calme, d’éviter des situations redoutées, de nous soustraire à des obligations, etc. Lire le chapitre « Les symptômes comme tactiques relationnelles dans Jay Haley. Stratégies en psychothérapie »... Apparaissent alors les « bénéfices secondaires » et la « fonction » du « symptôme », son « intention » positive, mots que je n’utilise pas ou plus.
- Exemple 1 : une jeune adulte fait des aphonies répétées dans les moments plus conflictuels dans son couple. Sa soeur a été tuée de 22 coups de couteau par son partenaire à Paris lors d’une dispute conjugale...
- Exemple 2 : une allergie aux détergents exclut des travaux ménagers.
- Exemple 3 : une migraine protège contre une agressivité inacceptable.
- Exemple 4 : une coiffeuse qui est allergique aux produits de coloration. Ce qui l’amène à arrêter son travail et à se consacrer un peu plus à l’éducation de ses enfants à la maison.
- Exemple 5 : un altruisme peut lui aussi amener son lot de bénéfices secondaires...
Métaphore : le conte taoïste du vieil homme et de son cheval Et cela me rappelle cette histoire des contes taoïstes qui parlaient d’un homme, un vieil homme, qui vivait au sommet d’une montagne, seul avec son fils unique, et dont le seul bien était un cheval, et cet homme vivait loin du village, dans l’estime des villageois, mais assez isolé ; lorsqu’un jour son cheval franchit la clôture et disparut dans la nature. Les gens du village vinrent le voir et lui dirent : vieux, ton cheval est parti. On voulait simplement te dire qu’on est tristes avec toi, on partage ta peine, et le vieil homme les a regardés longtemps, avant de leur répondre : je ne sais pas. Je ne sais pas si c’est un bien ou si c’est un mal, et les habitants du village sont redescendus très perplexes. Quelque temps plus tard, le cheval est revenu accompagné de toute une horde de troupeaux, toute une horde de chevaux sauvages. Ils formaient tout un troupeau et le fils a eu ainsi l’occasion de fermer la barrière derrière eux et les gens du village sont montés dire au vieux : tu sais, vieux, tu sais, vieux, on est contents pour toi, non seulement ton cheval est revenu, mais maintenant tu as toute une série de chevaux que ton fils pourra dresser, et enfin, enfin, tu vas avoir une suffisance matérielle, des biens à toi. On est vraiment contents pour toi. Et le vieux les regarda longuement et dit : je me demande si c’est un mal ou si c’est un bien, et les habitants n’ont pas compris tout de suite, et ils sont redescendus perplexes à leur village. Peu de temps après, le fils, qui dressait les chevaux sauvages, a fait une chute grave. Il a dû être emmené à la ville pour y être soigné, et quelques semaines plus tard il est rentré au village, définitivement paralysé. Et les gens du village sont montés dire au vieux : tu sais, vieux, on est vraiment avec toi. C’est triste ce qui t’arrive, ton fils unique qui est maintenant gravement blessé, gravement handicapé, on voulait te dire qu’on était avec toi dans ta tristesse. Et le vieux leur répondit : je ne sais pas si c’est un bien ou si c’est un mal, et les habitants du village ont compris encore plus difficilement que les fois précédentes, ce que le vieux pouvait leur dire. Et ce n’est que quelques semaines plus tard, quand le pays entra en guerre, que tous les jeunes furent réquisitionnés pour aller à la guerre, que les plus sages comprirent les paroles du vieux, devinant déjà que de nombreux jeunes qui partaient ne reviendraient pas, alors que le fils du vieux, bien qu’handicapé, serait toujours là.
3. L’imitation : identification et contre-identification
Les enfants imitent les personnes significatives dès leur enfance. L’identification est un moyen d’apprentissage puissant du comportement humain, pour le meilleur et pour le pire. « Tel père, tel fils, telle mère, telle fille. » Question pendant l’hypnose : ce qui amène le patient à consulter a-t-il un rapport inconscient d’imitation – ou de fuite radicale – de comportements, de symptômes corporels, de cognitions ou d’émotions d’une personne aimée – ou détestée ? Faut-il pour autant continuer ce comportement, actuellement source de souffrance : alcoolisme, violence, anxiété, fuites, etc. Ou ces symptômes corporels, portes d’entrée dans une démarche de soins (migraine, psoriasis, etc.). Ou ces cognitions, héritées de nos rencontres. Ou ces émotions si pénibles... Mais cette fidélité peut se produire avec une « figure parentale » (au sens large) détestée voire haïe. On pourrait parler dans ce cas d’une « contre-identification ». Métaphore par un cas clinique Et je voudrais te raconter, Régine, l’histoire d’une personne que j’ai connue il y a plus de dix ans, qui est une jeune femme mariée, un enfant, qui souffrait de dépression.
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Leslie LeCron évoque le travail de Milton Erickson et a coécrit avec David Cheek le livre Clinical Hypnotherapy, dont le chapitre « Maladies psychosomatiques » traite du questionnement sur l’idéomotricité (QIM). Il y a plus de trente ans, j’ai eu l’occasion de rencontrer David Cheek dans son cabinet à Santa Barbara (Californie), dans lequel trônait d’ailleurs un imposant buste de... Milton Erickson. Il me forma à cet outil que je m’empressai d’utiliser à mon retour en Belgique et de partager avec mes collègues de notre tout jeune institut de formation, l’Espace du Possible (EDP) à Tournai et Lille. Julien Betbèze, à qui j’en avais parlé un peu plus tard, me proposa début 2023 d’écrire un texte pour illustrer la manière dont j’ai intégré l’approche idéomotrice de Cheek dans mon travail.
LES 7 CLÉS DE LECRON
Préalables. Chacun de nous a ses stratégies thérapeutiques qui résultent de choix personnels et d’écoles. Ceci n’est qu’un outil à placer au coeur de sa stratégie, à un moment choisi, dans une alliance solide et avec toutes les précautions d’usage. Et quand il s’agit de symptômes physiques, un bilan médical complet s’impose s’il n’a pas déjà été très correctement fait. Rappelons- nous qu’Erickson a fait opérer de l’appendicite deux patients qui lui étaient envoyés pour « douleur abdominale résistante à l’hypnothérapie »... Leslie M. LeCron et David B. Cheek (Clinical Hypnotherapy, en 1968) proposent de rechercher l’origine des symptômes des maladies psychosomatiques en questionnant l’inconscient et en lui demandant de répondre par un « signaling » idéomoteur. Je n’ai pas entendu David Cheek parler de démarche analytique. Ces supposées causes trouvées, ces significations inconscientes sont des co-constructions du réel par le patient et le thérapeute. Ces 7 clés questionnent en transe le patient sur 7 dynamiques pouvant avoir un lien avec son tableau clinique. Plutôt que des causes, nous parlons donc de dynamiques en jeu, lesquelles peuvent être multiples et en interaction. J’ai bien sûr au départ pratiqué minutieusement et assez souvent ce que David Cheek m’avait enseigné. J’en ai apprécié l’efficacité. Mais peu à peu, quasi sans m’en rendre compte, j’ai modifié ma façon de faire pour en arriver à... quitter le QIM.
- Je l’ai transformé en un tissu de « propositions » pouvant ressembler à des suggestions ouvertes couvrant toutes les possibilités d’une classe. « Observez, observez, observez... », disait Erickson. J’observais et notais toutes les réponses non verbales et le moment précis où elles survenaient. Parfois les patients évoquent... (je cite et décris la clé). Peut-être votre symptôme a-t-il quelque chose à voir avec cela ? Ou peut-être pas ?...
- J’y glisse alors une métaphore, une histoire clinique, un conte taoïste... Bien sûr, de la même structure (isomorphisme) que l’histoire du patient et surtout amenant une issue, une solution, une ouverture dont l’inconscient du patient pourra tirer profit.
- « L’inconscient » du patient est présenté comme un grand stock de ressources, qui ne demandent qu’à s’activer pour être créatives au service de l’objectif du patient, de sa solution. Il est décrit comme étant plus compétent que le conscient, lequel s’est déjà épuisé en vain en tentatives inefficaces. Plus compétent aussi que le patient ou moi...
- Nous pouvons lui proposer des orientations (peut-être que... ou ceci... ou cela... ou autre chose...). Après quoi, c’est à lui de jouer. Il répondra au mieux quand et comme il le choisira.
Les 7 clés sont :
1. Les conflits intra-psychiques. C’est comme si deux parties en nous entraient en conflit, l’une désirant quelque chose que l’autre lui interdit. Conflit entre « je voudrais » et « je ne peux pas ». Au nom d’une norme, un code moral, religieux, sociétal, familial, systémique, ou autre...
- Exemple : le boucher dont la soeur est violemment battue par son mari. Il était prêt à aller le tuer quand son épaule se bloqua en position douloureuse, rendant son travail et son geste assassin impossibles. Comment aider sa soeur au mieux sans devenir un assassin ? Son inconscient lui proposa une autre façon de faire qui, une fois acceptée et entamée, libéra son épaule.
2. Les « bénéfices secondaires ». L’ambivalence, l’utilité du symptôme (cf. la position de l’anthropologue). Ce que nous appelons « problème » peut avoir une utilité, permettre d’obtenir quelque chose d’agréable ou d’éviter quelque chose de désagréable. Toute réalité, vue sous l’angle taoïste, contient du blanc et du noir, l’un étant indissociable de l’autre, généré l’un par l’autre... Une maladie peut susciter chez nos proches de la compassion, de l’attention, permettre de nous mettre au repos, d’être volontairement seul ou au calme, d’éviter des situations redoutées, de nous soustraire à des obligations, etc. Lire le chapitre « Les symptômes comme tactiques relationnelles dans Jay Haley. Stratégies en psychothérapie »... Apparaissent alors les « bénéfices secondaires » et la « fonction » du « symptôme », son « intention » positive, mots que je n’utilise pas ou plus.
- Exemple 1 : une jeune adulte fait des aphonies répétées dans les moments plus conflictuels dans son couple. Sa soeur a été tuée de 22 coups de couteau par son partenaire à Paris lors d’une dispute conjugale...
- Exemple 2 : une allergie aux détergents exclut des travaux ménagers.
- Exemple 3 : une migraine protège contre une agressivité inacceptable.
- Exemple 4 : une coiffeuse qui est allergique aux produits de coloration. Ce qui l’amène à arrêter son travail et à se consacrer un peu plus à l’éducation de ses enfants à la maison.
- Exemple 5 : un altruisme peut lui aussi amener son lot de bénéfices secondaires...
Métaphore : le conte taoïste du vieil homme et de son cheval Et cela me rappelle cette histoire des contes taoïstes qui parlaient d’un homme, un vieil homme, qui vivait au sommet d’une montagne, seul avec son fils unique, et dont le seul bien était un cheval, et cet homme vivait loin du village, dans l’estime des villageois, mais assez isolé ; lorsqu’un jour son cheval franchit la clôture et disparut dans la nature. Les gens du village vinrent le voir et lui dirent : vieux, ton cheval est parti. On voulait simplement te dire qu’on est tristes avec toi, on partage ta peine, et le vieil homme les a regardés longtemps, avant de leur répondre : je ne sais pas. Je ne sais pas si c’est un bien ou si c’est un mal, et les habitants du village sont redescendus très perplexes. Quelque temps plus tard, le cheval est revenu accompagné de toute une horde de troupeaux, toute une horde de chevaux sauvages. Ils formaient tout un troupeau et le fils a eu ainsi l’occasion de fermer la barrière derrière eux et les gens du village sont montés dire au vieux : tu sais, vieux, tu sais, vieux, on est contents pour toi, non seulement ton cheval est revenu, mais maintenant tu as toute une série de chevaux que ton fils pourra dresser, et enfin, enfin, tu vas avoir une suffisance matérielle, des biens à toi. On est vraiment contents pour toi. Et le vieux les regarda longuement et dit : je me demande si c’est un mal ou si c’est un bien, et les habitants n’ont pas compris tout de suite, et ils sont redescendus perplexes à leur village. Peu de temps après, le fils, qui dressait les chevaux sauvages, a fait une chute grave. Il a dû être emmené à la ville pour y être soigné, et quelques semaines plus tard il est rentré au village, définitivement paralysé. Et les gens du village sont montés dire au vieux : tu sais, vieux, on est vraiment avec toi. C’est triste ce qui t’arrive, ton fils unique qui est maintenant gravement blessé, gravement handicapé, on voulait te dire qu’on était avec toi dans ta tristesse. Et le vieux leur répondit : je ne sais pas si c’est un bien ou si c’est un mal, et les habitants du village ont compris encore plus difficilement que les fois précédentes, ce que le vieux pouvait leur dire. Et ce n’est que quelques semaines plus tard, quand le pays entra en guerre, que tous les jeunes furent réquisitionnés pour aller à la guerre, que les plus sages comprirent les paroles du vieux, devinant déjà que de nombreux jeunes qui partaient ne reviendraient pas, alors que le fils du vieux, bien qu’handicapé, serait toujours là.
3. L’imitation : identification et contre-identification
Les enfants imitent les personnes significatives dès leur enfance. L’identification est un moyen d’apprentissage puissant du comportement humain, pour le meilleur et pour le pire. « Tel père, tel fils, telle mère, telle fille. » Question pendant l’hypnose : ce qui amène le patient à consulter a-t-il un rapport inconscient d’imitation – ou de fuite radicale – de comportements, de symptômes corporels, de cognitions ou d’émotions d’une personne aimée – ou détestée ? Faut-il pour autant continuer ce comportement, actuellement source de souffrance : alcoolisme, violence, anxiété, fuites, etc. Ou ces symptômes corporels, portes d’entrée dans une démarche de soins (migraine, psoriasis, etc.). Ou ces cognitions, héritées de nos rencontres. Ou ces émotions si pénibles... Mais cette fidélité peut se produire avec une « figure parentale » (au sens large) détestée voire haïe. On pourrait parler dans ce cas d’une « contre-identification ». Métaphore par un cas clinique Et je voudrais te raconter, Régine, l’histoire d’une personne que j’ai connue il y a plus de dix ans, qui est une jeune femme mariée, un enfant, qui souffrait de dépression.
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Dr Yves DOUTRELUGNE
Médecin, fondateur de l’Espace du Possible à Tournai, Belgique (1988), de l’Institut Milton Erickson de Belgique (1988), de l’Institut Milton H. Erickson du nord de la France (IMHENF,1992) et de la Confédération francophone d’hypnose et de thérapies brèves (CFHTB).
